Modèle L100 CENTURY

Voici sa première version:



et ensuite la version la plus connue

Quel est la différence des L100 entre celles qui ont le tweeter et le medium alignés et celles présentent en photo avec un décallage entre les 2?
Est-ce une série spéciale? La première ou dernière génération...?

Merci.

S.

les plus courantes sont celles présentées en photo du bas, celles en haut avec les HP alignés sont d'une première mouture très peu répandue.

Il y aurait une différence à l'écoute à ton avis?

Le LE25 ne semble pas non plus vraiment le même....?

DJCOOPER a écrit:

Quel est la différence des L100 entre celles qui ont le tweeter et le medium alignés et celles présentent en photo avec un décallage entre les 2?
Est-ce une série spéciale? La première ou dernière génération...?

Merci.

S.

se sont les premières L100 basé sur la control monitor 4310 elles sont équipées du tweeter LE20 (alnico) comme les L100/2 ne sont pas appairées  l'avantage de la première version est d'avoir une symétrie axiale des hauts-parleurs.  

DJCOOPER a écrit:

Il y aurait une différence à l'écoute à ton avis?

Le LE25 ne semble pas non plus vraiment le même....?

-La première image peut-être un peu mieux (plus aérée) en raison de l'alignement vertical des HP, mais je pense qu'il s'agit vraiment de nuances....la scène sonore en 3D avec finesse n'était pas de toutes façons le point fort de cette enceinte, l'accent était plutôt mis sur l'éclairage de la zone médium et la rapidité d'exécution issue de sa soeur 4301/4311...

-N'ayant pas de filtre passif complexe ni un lourd HP de basse à driver, du bon "tube" sur ce modèle, ça doit être très sympa, sur les voies des chanteurs notamment.

Question complémentaire : différence entre L100 et L100 Century? Pour moi c'est les mêmes non?

Sébastien

DJCOOPER a écrit:

Question complémentaire : différence entre L100 et L100 Century? Pour moi c'est les mêmes non?

Sébastien

Oui, sur ce modèle c'est simplement le nom d'appellation plus complet de cette série de l'époque comme par exemple

L36 DECADE
L166 HORIZON
L65 JUBAL
L300 SUMMIT

etc..

Il a existé aussi l'appellation "L100" sur une série beaucoup plus récente des années 90 mais la composition des Hp et la présention n'ont plus rien à voir et elles sont facilement différentiables car il s'agit d'un autre concept (tweeter à dôme, boomer à suspension souple, etc..)

les premières L100 Century ont un filtre plus élaboré (2 passes haut 2 pôles)


De la 4310 à la 4311 en passant par les L100

Merci c'est beaucoup plus clair. J'avais essayé de trouver des infos sur les forums US sans tombé sur la question des filtres.

Pour mes "futures", j'ai demander à notre ami Christian de les optimiser avec des confos plus HdG et 4 nouveaux potentiomètres. On verra!!! :bafle1: 

Le filtrage de cette enceinte est hyper simple et minimaliste à souhait, ce n'est pas réellement des évolutions mais des mini-variantes qui ne misent pas sur un effort de progression constaté nettement audible. Rien à voir par exemple avec les progressions plus importantes de 4311/4312 par la suite qui ont progressivement eu droit à l'appairage de type miroir de la présentation des HP, puis à l'évolution progressive du tweeter passé du modèle à membrane papier à plusieurs versions de tweeter à dôme, etc, etc.. alors que la L100 est resté "figée" en comparaison.

Dans tous les cas le 30 cm est attaqué "en direct" et il peut être intéressant d'envisager le tube aussi avec ce modèle..

voici le banc d'essai de la L100:

en vente pas loin de chez moi
(j'ai des 4412 que j'adore > équilibre / écoute synthétique dans un volume moyen / scène 3D évidente / variété, raffinement des timbres) ...
ces "cousines" me tentent... je peux certainement aller les écouter sans faire des kilomètres, et vérifier si tous les hp sont d'origine / les médiums ont le dôme inversé des alnico, c'est bon signe... (les filtres, vu leur simplicité, pas de soucis ! ...)
le but de cet éventuel achat ? ... > me faire une autre écoute, une variante...

https://www.leboncoin.fr/image_son/1597212315.htm/

et si je ne les prenais pas mais que quelqu'un les voulait, je pourrais aller vérifier pour lui...

quand on a des enceintes de légende (j'ai les gold , même pas honte) , la question est la même que pour NDP
et tout autre projet :

on fait quoi ? on incorpore du génie moderne ou on garde la base et on améliore le détail ?

on voit plus large et on garde juste l'essence (-tiel) ?

gentle voit le résultat lu sur ses graphes et écrans de contrôle , rassuré , conforté par les jugements d'autrui et les siens
c'est presque un puriste du résultat intentionnellement recherché dès le départ donc subjectif pour le technicien qui veut
ouïr ce qu'il a décidé d'entendre

mat ne jure que par son savoir , son expérience , ses certitudes , ses constatations et par l'accumulation de ses aventures
grâce aux "gens qu'il connait bien et qui sont des amis" en restant dans l'analyse permanente d'éléments qui ne peuvent
être mesurés ou objectivement constatés

vous en avez de la chance ...

je n'ai que des oreilles et en plus elles se dégradent dès l'âge de vingt ans ... pour tous

perso , les vieilles choses , je les aime telles qu'elles sont , ou s' il faut y toucher , je fais tout pour garder l'origine , au moins
dans l'esthétisme et la "couleur" initiale , et sa qualité , ce qui va projeter plus que le désir : la satisfaction , juste la satisfaction

pour le reste , on peut acheter du neuf , du contemporain ; du numérique d'entrée et full par exemple et garder les vieilles dans
leur jus

je n'ai d'ailleurs pas changé d'épouse en quarante ans

(c'est de la provoc pour les cons ceusses qui ne connaissent pas l'humour des années "belles et libres" d'esprit et d'expression)


mais c'est HS tout ça ; pardonnez les invalides et les handicapés de corps et d'esprit

T inquiètes ! Tant que tu ne numérises rien, on se comprend et on restera copains! :lol!:  Des "vieux croutons"  comme nous, ça s entretient comme des "reliques sacrées".... :moqueur:

Certes, nos oreilles faiblissent, certes, mais ma position sur le côté pervers limité et schématique du numérique, "anti-musical" au possible, était exactement la même il y a 10 ans, il y a 20 ans, il y a 30 ans..Elle n a juste fait que se confirmer au fil du temps au cours de mon parcours et de mes expériences......

Un constat déplorable et implacable, malheureusement...

voici la genèse et la fiche technique détaillée en français de ce modèle mythique:

Et deux publicités de la L100 Century :

Si je peux me permettre

On a un dossier ici pour ce modèle , la Century Gold

Si tu pouvais faire le transfert sur ce fichier, ça donnerait une excellente continuité.....

https://www.jbl-vintage.com/t4227-modele-century-gold?highlight=Century+Gold

Merci d'avance..Si ça ne te paraît pas faisable je le ferais ultérieurement car je ne suis pas sur un PC..

Ah desole, je viens de transferer au bon endroit et supprimer les images de ce post
Par contre je n'ai pas pu supprimer les messages...si tu peux m'aider ?
Encore desolé

Ce n'est pas bien grave, et c'est fait. Pour info, pour supprimer un message que tu as posté, tu vas juste en haut à droite de ce dernier, je pense que tous les auteurs enregistrés ont cet outil pour gérer leurs propres messages, et tu cliques sur "SUPP", après,  ça te demande de confirmer,  et tu valides..

Encore merci pour cette contribution en tous cas..

Développement d'une norme industrielle - JBL 4310

Avec le grand succès du moniteur de studio 4320 dans les années 1960, la direction de JBL a commencé à explorer les moyens d'étendre son offre dans ce domaine. La complexité croissante des consoles de mixage des studios d'enregistrement a entraîné des dimensions physiques toujours plus grandes de l'équipement électronique. L'installation efficace d'enceintes de contrôle au sol n'était pas toujours possible ni même souhaitable, en raison de l'incapacité de localiser l'ingénieur du son au-delà de l'effet de champ proche des reproducteurs. Ce dont l'industrie avait besoin, c'était d'un système compact pouvant être placé soit sur le pont de la console, soit sur l'étagère de la fenêtre de la salle de contrôle, soit suspendu au plafond. Cela laisserait le plus grand 4320 disponible pour une écoute encore plus critique des lectures en studio ou en salle de contrôle.

Il n'est pas tout à fait clair qui était principalement responsable de la conception du système, bien qu'Ed May ait certainement été un contributeur central, Bart Locanthi fournissant des analyses informatiques analogiques et d'autres contributions d'ingénierie. Notre meilleure source d'informations, Arnold Wolf, se souvient d'avoir reçu un appel téléphonique dans son bureau d'études de Berkeley de James Barthell, alors coordinateur du développement de produits, l'informant du projet. Barthell a également fourni la liste des transducteurs (woofer 123A, médium LE5-2 et tweeter LE20) et le volume interne requis en pouces cubes. Dans leur effort pour fournir un système superlatif possédant les mesures de distorsion les plus faibles possibles,

En conséquence, la conception comportait un cadre de calandre configuré avec une découpe en forme d'ovale régulier ou de piste de course. Cette ouverture ovale était étroitement ajustée à un îlot en bois de forme similaire fixé au panneau déflecteur. Les transducteurs étaient, à leur tour, fixés à cet îlot ovale (avec le woofer placé dans une ouverture encastrée de sorte que son bord avant soit au ras de la surface de montage environnante). Le résultat était une configuration dans laquelle les modèles de propagation des transducteurs "ne voyaient" qu'un déflecteur plat environnant - le cadre de la grille étant devenu, acoustiquement, une partie d'un plan ininterrompu jusqu'aux bords de l'enceinte. L'effet de l'encastrement nécessaire du déflecteur structurel pour s'adapter à l'épaisseur du cadre de la grille a ainsi été annulé et toutes les réflexions haute fréquence indésirables qui surviennent généralement des bords saillants de l'enceinte ont été éliminées. (Il convient de noter que les découpes dans les panneaux latéraux du 4320 ont été faites pour la même raison.)

Personne ne se souvient qui a suggéré que les commandes d'atténuateur de sortie de croisement soient placées à l'avant de l'enceinte, mais cela semble être né de la nécessité. L'inaccessibilité relative de la position habituelle du panneau arrière de toute commande de réseau lorsqu'un boîtier est suspendu ou placé contre une fenêtre de la salle de contrôle a fait du déflecteur avant le seul choix logique. Wolf se souvient avoir saisi cette exigence car elle offrait une excellente occasion de développer des graphismes forts liés à la position de rotation des boutons et, bien sûr, au logo de l'entreprise. Cet accent visuel supplémentaire a sorti le design global de la catégorie "étagère" grand public et lui a donné un caractère professionnel indubitable. A cet égard,

Le 4310 est rapidement devenu l'un des produits les plus populaires du catalogue JBL et a ouvert la voie à des produits supplémentaires dans la série de moniteurs. Au milieu des années 1970, les moniteurs de studio JBL étaient devenus omniprésents dans l'industrie du disque aux États-Unis et de plus en plus évidents dans les salles de contrôle du monde entier.

Notes de bas de page historiques : L'acceptation initiale du 4320 par Capitol Records à Hollywood a conduit Bill Thomas à croire que le droit de naissance hollywoodien du système fournirait un argument de vente supplémentaire. Il a donc demandé à Wolf de proposer un nouveau traitement de logo pour les côtés de l'enceinte qui combinerait la marque JBL avec le mot proéminent "Hollywood", à sérigraphier sur les surfaces finies. Cette référence a duré un certain temps, mais l'indifférence apparente de la plupart des clients au glamour supposé du lien Hollywood a finalement poussé l'entreprise à l'abandonner. De plus, il fallait reconnaître que JBL'

Après une certaine expérience sur le terrain avec le 4310 et des tests supplémentaires, il a été constaté que le traitement unique de déflecteur plat ininterrompu n'offrait pas d'avantages acoustiques aussi significatifs qu'on l'avait supposé. En conséquence, la fonctionnalité a été abandonnée. Le tweeter a été remplacé par une unité de plus petit diamètre pour augmenter la dispersion des hautes fréquences et les fréquences de croisement ont été modifiées pour donner une réponse plus douce. La version suivante a reçu le numéro de modèle 4311 et a été construite avec un déflecteur encastré conventionnel et avec le radiateur HF élevé au plan acoustique du haut-parleur basse fréquence et du bord avant de l'enceinte.

La nouvelle gestion et le phénomène L100

Au moment précis où le 4310 gagnait en popularité, JBL a connu le transfert de propriété de Bill Thomas à la Jervis Corporation contrôlée par Sidney Harman. L'un des premiers changements de personnel a été la nomination d'Irving Stern à la tête de l'effort marketing de JBL. Stern a immédiatement vu le succès des moniteurs de studio comme une opportunité en or dans le domaine des produits de consommation. Il a estimé que les mêmes systèmes, convenablement réincarnés dans des vêtements de consommation, gagneraient à la réputation et au cachet de leurs cousins ​​​​professionnels. Ce concept n'a pas été adopté par tout le monde dans l'entreprise. Beaucoup ont estimé que les versions grand public auraient tendance à diluer l'identité professionnelle distincte des moniteurs et peut-être à affaiblir le sens particulier de l'exclusivité dont jouissent les utilisateurs commerciaux. Après de nombreux débats, il a été décidé de reconfigurer le 4310 pour ses débuts dans la division grand public en tant que L100.

Un certain nombre de simplifications ont été apportées au nouveau modèle. Le réseau de transducteurs est resté le même, mais la section surélevée du déflecteur avant a été éliminée, tout comme les commandes de l'atténuateur du réseau de division. En réfléchissant au nouveau produit dans son bureau d'études de Berkeley, Arnold Wolf s'est demandé ce qui pourrait être fait pour investir une simple bibliothèque avec une identité unique. "Le problème avec les conceptions d'étagères est que, dans la plupart des environnements domestiques, le seul élément visuel efficace est la grille avant", a déclaré Wolf. "Un panneau de tissu tendu, aussi attrayant soit-il en soi, ne communique rien de distinctif entre un haut-parleur ou un autre." Ce qu'il voulait trouver, c'était un moyen de conférer une dimensionnalité à la surface plane de la calandre.

Diverses possibilités ont été explorées. Une voie prometteuse était l'utilisation d'un tissu de grille spécial contenant un pourcentage élevé de fil Dacron TM. Ce matériau avait été utilisé dans des pantalons "à pressage permanent", où un traitement thermique contrôlé produisait un pli net qui restait intact lors d'une utilisation ultérieure et même de lavages. Le problème dans l'application de la grille était que le tissage du tissu aurait dû être beaucoup plus lâche pour être acoustiquement transparent. La densité réduite a rendu beaucoup plus difficile le gaufrage d'un motif en relief permanent dans le matériau et peut également nécessiter des éléments de support intermédiaires à l'arrière de la grille. Il fallait trouver une autre voie.

Wolf avait vu l'utilisation de mousse plastique comme revêtement pour les microphones - soit comme filtres respiratoires en studio, soit comme pare-vent dans les applications extérieures. Il a estimé que, si le plastique était suffisamment ouvert à la transmission du son aux très faibles niveaux de pression acoustique rencontrés lors de l'utilisation d'un microphone, il serait sûrement suffisamment transparent pour une grille de haut-parleur. L'enquête a prouvé que c'était le cas. La mousse réticulée ou à pores ouverts a été testée comme meilleure que la plupart des tissus de grille conventionnels. Wolf a déclaré que, bien qu'il ne puisse pas en être absolument sûr, il semble que le L100 ait été la première utilisation de mousse profilée comme matériau de grille de haut-parleur.

Les méthodes de contournage et de mise en forme de la mousse étaient assez sophistiquées, même à cette époque, et un motif frappant en forme de gaufre profonde a été rapidement conçu qui se prêtait aux méthodes de production disponibles. La question de la couleur est devenue la prochaine pierre d'achoppement. Les options de matériaux intégralement colorés étaient trop ternes et faibles pour être acceptables. La teinture n'a pas bien fonctionné. Enfin, quelqu'un de la division de fabrication de JBL (probablement Tony Pacheco, responsable de la fabrication) a tenté l'évidence : le peindre. Une formulation de peinture compatible a été trouvée et, avec une viscosité soigneusement contrôlée, les ouvertures dans la mousse ne se sont pas remplies pendant le processus de pulvérisation. Cet heureux résultat a rendu économiquement réalisable l'offre du L100 avec trois options de couleur de calandre.

Lorsque les plans de marketing ont été préparés pour l'introduction du produit, Irv Stern a proposé le nom heureux de "The Century" pour accompagner son numéro de vente L100. Après son introduction au Consumer Electronics Show de l'été 1970 à Chicago, le L100 est devenu non seulement le produit le plus réussi de JBL jusqu'à cette époque, mais, selon toutes les indications, le système d'enceintes le plus vendu de la décennie.

2000 Arnold Loup